Saison Kity 635 - Episode 6

A priori, cet 6 épisode pour la Kity devrait être le dernier, elle est enfin finie et complètement opérationnelle.
Quand j'ai acheté la machine, elle n'était, comme souvent, pas complète. Les "anciens" n'étaient pas toujours préoccupés par les équipements de protection... la légende dit qu'ils n'étaient pas attachés à leurs 10 doigts. Aussi, tous les carters étaient manquants, et j'ai donc réalisé des équivalents.

Carter mécanismes

Première partie des modifications, la mise en place d'un carter pour protéger le mécanisme d'entrainement. Avant tout pour éviter que trop de copeaux ne viennent se mettre dans les engrenages et poulies, aussi pour retenir une éventuelle courroie qui aurait des envies de promenandes et éviter de la prendre dans la figure.

J'ai mis des inserts dans le chassis qui vont me permettre de venir visser des tiges filettées.

J'utilise 2 molettes sur les tiges filettées. Il y en avait 2 sur le bâti de la Kity, on voit d'ailleurs les premiers essais de positionnement de la structure, que j'ai dû déplacer à 2 reprises, ça touchait par endroit.

J'ai ensuite mis des joues latérales. Elles sont en CP de 5mm.
Sur la partie supérieure, c'est en plexi de 3mm. On le devine ici. J'ai préféré le plexi au CP, pour pouvoir avoir un oeil sur la mécanique.

Le plexi sur la partie supérieure.

Et de l'autre côté. Un peu plus compliqué car il faut échapper la table de sortie lorsqu'elle est pivotée pour passer en mode rabot.

Ca passe à quelques milimètres.

Protection de fers

Second chantier, une cape de protection sur les fers. L'usage est multiple : se protéger lorsque la machine est en marche ou non, en empêchant d'avoir les doigts venir au contact des fers. Machine à l'arrêt, cela protège les fers eux-mêmes, si quelque chose venait à tomber sur la machine, en évitant de venir emousser les fers.

Encore une fois, je vais utiliser des chutes de la terrasse. Confinement v2 oblige, je dois de toute façon faire avec les matériaux présents dans l'atelier. La tige verticale est aussi de la récup' : c'était une goupille de maintien pendant le transport de la porte du garage.
La cape de fers doit en effet être réglable en hauteur, en fonction de la pièce à dégauchir, et aussi ajustable en largeur.

D'abord, un bon ponçage pour avoir des pièces bien propres.

D'ailleurs, au passage, une nouvelle venue dans l'atelier, une ponceuse à bandes à pas cher, qui peut fonctionner en mode tortue sur le dos. Entre un support de rangement sur le mur, et les divers guides et supports pour l'utiliser dans des modes différents, elle va être source de futurs projets je pense. On sait jamais, des fois que je m'ennuie...

Après le ponçage, une usinage à la scie sous table pour faire une rainure qui va guider la cape en translation.

Pour le réglage en largeur, j'usine une lumière dans la cape à la défonceuse sous table. L'Ipé étant très dense, l'usinage a été fait en 3 passes (sur 22 mm d'épaisseur).

J'ai usiné une rainure pour encastrer la vis qui permettra le réglage. La cape est ici montrée "vue de dessous". On verra plus bas que j'ai légèrement changé les plans au final.

On voit ici la configuration pour l'usinage des rainures : 2 butées sur le guide pour arrêter les début et fin d'usinage, et un presseur vertical.

Dans la première idée, la pièce courte, fixée au bâti de la Kity était sur le dessus.

Je dois percer le système pour y faire passer le tube qui va permettre le réglage de hauteur.
Bon, il semblerait que j'ai vu un peu grand pour la longeur de la mêche. Ca devait être ça "465" dans la description sur le site de vente en ligne...
Notez au passage comment cet établi est parfaitement rangé et organisé.

Une première mise en place. On voit ici que j'ai inversé les 2 pièces.

Pour fixer le tube sur la cape, une petite goupille traversante.

Un exemple de réglage de la cape (ne pas tenir compte du bout de CP sur la table d'entrée).

J'ai fait quelques entailles au ciseau sur le dessous, d'un part pour pouvoir descendre la cape au plus bas, mais aussi comme butées sur la Kity, afin que le positionnement soit au plus juste.

Collecteurs de copeaux

Dernière étape, le collecteur de copeaux. Celui-ci doit pouvoir être utilisé dans les 2 modes de la machines : aussi bien en dégauchisseuse qu'en rabot.
Dans ce dernier mode, la machine crache des copeaux dans tout l'atelier, on en prends plein la figure, mais à l'usage, j'ai trouvé qu'il y avait encore plus dangeureux que l'éjection des copeaux: la molette qui permet de régler la hauteur de la table de rabot est très proche des fers. Du coup, quand la machine est en route, et qu'on souhaite régler la hauteur, la main ne passe vraiment pas loin des fers. Et je n'ose pas trop imaginer ce qui se passerait si la dite molette (en noire sur la photo suivante), qui est juste emboîtée sur une tige de 5mm de haut venait toucher les fers pendant que ceux-ci tournent...

Pour vous donner une idée, une photo en mode rabot, molette en place.

Je n'ai pas pris de photos pendant la réalisation du collecteur. Ici, il est juste posé, sans maintien. La partie la plus à gauche s'appuie sur la structure de la Kity (barre rouge sur la photo précédente), et en reprends l'inclinsaison. La faible épaisseur du CP permet de mettre et manoeuvrer la molette de réglage de hauteur de la table (pas présente ici, on aperçoit d'ailleurs le petit embout sur laquelle elle vient s'emboiter).

Molette en place, on peut la manoeuvrer sans problème.
La cape de fers vient maintenir le collecteur en place, comme un serre-joint, c'est super efficace.
L'aspirateur à copeaux vient le brancher dessus, la prise de la Kity fait partie des prises "master" de l'atelier, qui déclenchent l'aspirateur lorsque la machine est utilisée.

Une autre vue en mode rabot.

Et en mode dégau, le collecteur vient se mettre sur la table de rabot, avec la petite patte en CP qui vient le bloquer en s'emboitant sur la table.

La même, mais table de sortie en position dégau.

Et enfin,après bombage au plastidip, surtout pour l'ésthétique.

Ainsi s'achève cette série sur la Kity, il m'aura fallut plus de 2 ans je crois pour la mettre totalement en service. Et encore, j'ai eu de la chance de trouver une machine, bien qu'incomplète, et sur moteur tri, néanmoins en très bon état (roulements, état des tables), et avec des fers affûtés et réglés, ce qui m'a fait gagner beaucoup de temps je pense.

Je suis super content de cette machine, même si elle ne permet pas de travailler de grosses pièces, elle reste adaptée à la taille de mon atelier, et depuis que je peux m'en servir, elle ouvre pas mal de perspectives.