Quelques outils
Après les récents travaux de construction, retour dans l'atelier ce week-end (de 4 jours; et j'attendais le sèchage de la peinture pour les dernières photos).
J'ai encore beaucoup d'aménagements à faire, des tiroirs, des porte-outils à accrocher au mur, des idées de meubles qui ne verront peut être jamais le jour ... mais j'ai quelques commandes pour faire des cadres. Mon souci est de parvenir à faire de belles coupes à 45°, bien propres.
Alors je peux m'entrainer à la scie à main, mais je risque de passer beaucoup de bois, et de temps, avant d'arriver à un résultat qualitatif. Je pourrais utiliser la scie à onglet, mais celle-ci va bien pour un travail grossier, mais dès qu'on rentre dans de l'esthétique, ce n'est pas terrible. Limite, je fais mieux à la scie à main, c'est dire.
Alors me voilà en chemin pour me faire un chariot de sciage pour la scie sous table, qui me permette de faire des coupes d'angles.
J'ai quelques chutes de bois, un bout de CP de 10mm, du rail avec rainure en T et la visserie associée, c'est parti !
Enfin, c'est parti ... vite dit. Pour pouvoir régler l'angle de coupe, il faut que je puisse régler le guide de sciage, et pour ça, j'ai besoin d'usiner dans le CP une lumière en arc de cercle. Ca tombe bien, dans mon "backlog", il y avait "faire un compas pour la défonceuse". Item en "todo" depuis bien trop longtemps, il est temps de le passer à "WIP", puis à "done". Pardon, un petit écart dans la jargon professionnel pour maintenir l'attention des (du ?) collègue qui me lisent.
Un bout de planche de sapin acheté dans le bac à chutes de chez LM, usinage d'une rainure pour permettre le réglage du compas, un passage sur la scie sous table et scie sauteuse, et voilà !
Un beau compas qui devrait pouvoir me resservir à l'avenir. La pointe est un clou de charpente, retaillé, en 2,4mm de diamètre.
Et mise en service immédiate. J'aime bien quand ça tombe en marche du premier coup.
Côté pile, plusieurs usinages pour faire de la place à la tête de vis qui permettra de bloquer le guide au bon angle.
Sur ce projet, je crois avoir utilisé presque tous les outils de l'atelier. Après la scie sous table, la défonceuse, il est temps de passer à la rabot-dégau, même si les protections ne sont pas encore en place. Je souhaite en effet que le guide soit bien d'équerre, et les chutes de sapin utilisées avaient besoin d'être rectifiées. Ca fait du copeaux, mais quel plaisir à utiliser !
De belles pièces, toutes jolies, d'equerre ... vais-je enfin pouvoir faire du beau boulot ?
Au passage, petit usinage à la défonceuse sous table pour encastrer le rail dans le guide.
C'est quand même le top toutes ces machines pour travailler !
Montage du guide. La partie au second plan ici coulisse pour venir au ras du chariot, le réglage étant dépendant de l'angle.
C'est plus clair là non ?
Je passe ensuite à la réalisation du guide qui vient sous le chariot, et qui va dans la rail en alu encastré dans la table (sous la planche). Encore une fois, j'ai utilisé une chute de lame de terrasse en Ipé, préférant un bois dur pour éviter que ça bouge dans le temps.
Jusqu'à présent, je réalisais ça uniquement à la scie sous table, mais avec un résultat presque bon... et un guide avec un jeu inégal, ce qui résultait soit en blocages, soit en imprécisions dûes à un jeu trop important et souvent les 2 à la fois.
Changement de méthode : un usinage à la scie en sur-côtes, puis ensuite passage à la rabot. Trop bien !! La rabot mange l'ipé comme moi les galettes de la Trinitaine, et me sort un résultat très propre. Ravi !
Après le pannel d'outils à bois, il est temps de s'attaquer au métal (même si en y repensant, je n'ai pas sorti le poste à souder). En effet, pour avoir déjà bricolé avec ce type de chariot en mode dépannage (lire en mode bourrin, pas tout à fait aux normes de sécurité), le maintien de la pièce de bois est toujours un peu délicat, et celle-ci peut bouger pendant l'usinage, ce qui donne des résultats imprécis voire dangeureux, même si par chance, je n'ai jamais eu de soucis.
Je me lance donc dans la réalisation d'une petite patte de maintien.
Les extrémités sont percées sur la perceuse colonne, un vrai plus pour ce type d'usinage (merci Papa & Maman); la fin, à la disqueuse.
Au passage, j'en ai profité pour refixer mon étau métal, dont la base rotative avait lâché, sur un bout de CP que je viens fixer dans la presse d'établi.
Après 2 pliages réalisés à coups de marteau et à l'aide de l'étau qui a repris du service.
Un usinage supplémentaire dans le plateau du chariot.
Et après une mise en peinture noire mat, et application de plastidip sur les extrémités de la patte pour éviter de marquer le bois.
Gros plan sur la patte.
Et un premier essai sur une chute. J'ai fait ça rapidement, la chute n'était pas très belle, mais c'est prometteur.
Prochaine étape ... s'attaquer aux cadres !