Hôtel à insectes

Début des vacances "en confinement", du coup, il faut trouver des occupations. Je cède donc à la mode de l'hôtel à insectes. Merci à Loïc et Céline pour m'avoir donné l'idée et l'envie.
J'ai démarré ce projet le week-end dernier avec l'aide de Clem, en attendant la courroie de la dégau (arrivée depuis). J'avais démonté quelques palettes il y a un moment, ça va être l'occasion de s'en servir.

Fabrication du cadre

Pour démarrer, passage au rabot pour dégrossir un peu certaines planches, pas toutes en bon état, et pour éviter les échardes.

Le montage est assez simple, j'ai repéré les positions des étagères avant, et Clem a réalisé les encoches à la scie à onglet, et nettoyage au ciseau à bois.

Une fois le cadre vissé, les étagères sont positionnées et on recommence le repérage des cloisons, pour ensuite faire les encoches à la scie à onglet.

Une fois tous les éléments réalisés, les étagères et cloisons sont clouées.

Pour le fond, j'ai refendu les planches de palettes pour avoir quelque chose de moins épais.
Là aussi, les planchettes sont pointées.

Dans la même veine, j'ai préparé quelques tuiles, là aussi, dans des planches recoupées en deux dans l'épaisseur.

J'avais fait une première "charpente" toute simple, avec une chute de carrelet, pointée également. Lorsque plus tard, j'ai mis les tuiles, cela ne tenait pas, les pointes étaient trop courtes, et le carrelet de section trop petite; j'ai refait la charpente avec une planche de palette.
Je trouvais sympa de faire une petite charpente, avec les coupes qui vont bien ... tant pis.

La structure est finie ... de dos.

et de face

Shou sugi ban

J'avais déjà utilisé cette technique sur mon premier bureau. C'est une technique japonaise pour portéger et conserver le bois, sans traitement. C'est parfait pour cet hôtel à insectes sur lequel mieux vaut ne pas mettre de produit si on veut que les petites bêtes viennent s'installer.
Bon, on n'est pas obligé d'aller jusqu'au Japon, il suffit d'aller dans les Alpes, on appelle cela alors "bois brûlé" ....

Après le passage au chalumeau, un petit coup de brosse métallique, ici sur l'une des tuiles : en haut, avant le passage de la brosse, en bas, après.

Le dos une fois passé à la brosse.

Et la face avant. Je n'ai pas trop insisté sur les planchettes du fond, n'étant pas très épaisses, elles commençaient à prendre feu.

Fabrication de la base

Pour le pied de l'hôtel, j'ai récupéré des chutes de l'ossature de la terrasse, dont je m'étais servi pour le fauteuil suspendu... Paix à son âme, celui-ci n'est jamais rentré en fonction, faute de résistance mécanique.

Afin de couper les embases en pointe, j'ai fait rapidement un petit charriot de coupe : une chute d'OSB, j'avais un bout de chêne à la largeur du rail.

Une première coupe pour que le charriot affleure la lame.

Et quelques cales rapidement vissées sur le charriot pour maintenir la pièce.

Après 4 coupes, puis déplacement des cales et de nouveau 4 coupes, voilà mes pieux réalisés.

Installation de la base devant les massifs de sauge et romarin.

Et essai avec l'hôtel.

Aménagement des chambres

Deuxième jour du week-end : on crée les chambres pour les différents habitants.

En haut à gauche, une boîte pour les bourdons.

Au milieu, un abris pour les chrysopes : derrière les planchettes, de la récupération des copeaux à l'atelier.

A côté, des écorces récupérées sur le bois de chauffage, pour les xylophages.
En dessous, des bambous récupérés dans les massifs, pour certaines guèpes et abeilles solitaires. A côté, des petites planchettes pour les coccinnelles.

J'ai aussi coupé des petits morceaux de cerisier (arbre abattu lors de l'ajout de l'extension de la maison) ainsi que des morceaux de cyprès venant de branches élaguées. Tous sont percés à 4, 6 ou 8 mm, là aussi pour les guèpes ou abeilles solitaires (osmies).

Sur le bas, une tuile cassée, qui devrait attirer quelques araignées je pense.

Final

Et une fois installé ... projet fini.

Reste plus qu'à voir si les insectes viennent s'insaller, et si cela tient dans le temps.